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SOUDAN

Désert du Sahara, Méharée au SOudan

Désert au Soudan (Sahara)

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Un circuit exceptionnel ! Dans un pays resté à l’écart des grands axes touristiques, dominé par le Sahara et les vallées encaissées entre Nil Bleu et Nil Blanc. Encore sauvage à ce niveau, il traverse avec une élégante puissance les déserts du Bayuda et de Nubie. En parcourant ce désert à dos de chameaux, le regard s’évade sur l’infini d’une plaine sablonneuse. Seuls l’interrompent avec bonheur des oueds encaissés à la végétation dense. Soyez les hôtes, rares et privilégiés, de ces lieux restés à l’écart de la modernité.

Paysages

Zones géographiques

Le soudan était jusqu’en 2011 le plus grand pays du continent africain, avec une superficie de 2 505 810 km2. Aujourd’hui, suite à l’indépendance du Soudan du Sud le 9 Juillet 2011, le Soudan compte une superficie d’1 886 068 km2. Il est limité par l’Egypte au nord, la Libye au nord-ouest, le Tchad et la République centrafricaine à l’ouest, au sud par le Congo-Kinshasa, l’Ouganda et le Kenya, et enfin à l’Est par l’Ethiopie et l’Erythrée. Sa seule frontière naturelle est la mer rouge, sur environ 700 km au nord est. Il est aussi traversé par le Nil au sud du 8e parallèle.

Environnement naturel et climats

Le Soudan offre plusieurs types de paysages et de climats. Le Nord est désertique avec des précipitations inexistantes dans les Déserts de Nubie et de Lybie constitués de sable et de roche. La partie au sud de Khartoum, les vallées du Nil, du Nil Bleu et du Nil Blanc sont beaucoup plus arrosées avec une saison des pluies de juin à octobre.

Faune

Les déserts libyque et de Nubie sont principalement fréquentés par des Nomades accompagnés de troupeaux de chèvres et moutons. Dans la région au Sud-Est de Khartoum, ce sont des girafes, lions, antilopes qui évoluent en liberté. De nombreux oiseaux se regroupent au fil du Nil, qui est un point d’arrêt important pour leur migration vers le sud de l’Afrique en hiver.

Zone protégées

Le parc national de Dinder est le plus réputé et le plus ancien du Soudan, crée en 1935. Il est situé au Nord du pays à la frontière éthiopienne. Il couvre 6 475 km2, où l’on peut observer de nombreuses espèces d’animaux sauvages tels que des lions, des girafes, des léopards, des antilopes et diverses espèces d’oiseaux exotiques.

Le parc national de Boma, crée en 1986 se situe le plus à l’est dans le Sud. D’une superficie de 22 800 km2, il se trouve dans les vastes plateaux marécageux et peu peuplés du haut du Nil. Il se distingue essentiellement par sa richesse ornithologique  mais aussi de nombreuses espèces animales telles que la Gazelle Mongalla, le Tiang, le buffle, l’éléphant, le léopard, la girafe, le zèbre des plaines, l’oryx et le guépard.

Le parc national de Nimule, établi en 1954, se situe dans l’extrême sud du Soudan sur le bord de la frontière avec l’Ouganda. De grands espèces animales peuvent être observées, telles que l’Ouganda Kob, l’éléphant, l’hippopotame, crocodile, et plusieurs espèces d’oiseaux.

La réserve marine de Senganeb est la première et unique réserve marine créée du pays. Elle se situe près du Port-Soudan et préserve une faune et flore riche et variée, ce qui a amené le gouvernement à investir sur le développement d’un tourisme responsable sur la côte.

Désert de montagne, de sable et de pierre

Le désert de Nubie : Il s’étend du Nord-Est du Soudan jusqu’au Sud-Est de l’Egypte, sur une superficie de 40 700km2. Constitué de sable et de rochers, il est délimité par le Nil à l’ouest, la mer rouge à l’est ainsi que des savanes au sud et le désert arabique au Nord.

 Le désert arabique : Entre la rive droite du Nil et la mer Rouge, le désert arabique est un décor de pierre, de plateaux caillouteux hérissés de blocs montagneux blanc, rose ou ocre.

 

Culture et société

Traditions

La culture et la langue soudanaise ont considérablement été influencées par celles Arabe, majoritairement dans le Nord et essentiellement à Khartoum.

Dans le domaine des traditions artisanales, le travail des vanniers et des ébénistes est souvent apprécié des visiteurs, tout comme l’or et l’argent. Attention : il est recommandé de ne pas acheter les produits réalisés à base de peaux de singes. Cette espèce en voie de disparition est protégée par le World Wildlife Act qui interdit formellement toute chasse !

 Concernant la cuisine, le plat traditionnel local est composé de fool, un genre de haricot, fèves et de dura, maïs ou mil cuit, accompagné de légumes.

Population

Avec 41 millions d’habitants, le Soudan compte plus de 500 tribus et peuples différents appartenant à plus de cinquante ethnies : de Nubiens, de Fours, de Noubas et de Koushites. La majorité de la population est arabophone néanmoins d’autres langues sont parlées comme le bédja (langue couchitique), le haoussa (langue tchadique), le nubien, le fur, etc. D’autre part, les soudanais pratiquent l’islamisme sunnite à 80%. L’islam soudanais se caractérise par la vénération d’un grand nombre de « saints » locaux. L’adhésion à l’une ou l’autre croyance va de pair avec l’appartenance à une culture et à une communauté sociale. Le christianisme est pratiqué principalement dans le sud et à Khartoum (14%) et l’animisme 6% dans le Sud, sont les deux autres religions présentes au Soudan.

Economie

Le Soudan est très pauvre : depuis le milieu des années 1960 jusque la fin des années 1980, la croissance économique du pays a été quasiment nulle. Dans les années 1990, le gouvernement tente de développer l’économie mais les aléas climatiques et les conséquences de la guerre civile ont totalement renversés les efforts mis en place. En 1995, le Fonds monétaire international (FMI) est instauré par des éléments de réforme au sein d’une économie essentiellement rurale pour résoudre le lourd problème de la dette (15,3 milliards de dollars en 2001). C’est le revenu des Soudanais émigrés massivement dans les pays du golfe Arabo-Persique qui représente désormais la principale source d’entrée de devises. Avec seulement 10% des terres cultivés, faute de travaux de mise en valeur des sols, les principales cultures sont la canne à sucre (5,5 millions de tonnes), le sorgho (2,6 millions de tonnes), le millet (500 000 tonnes), l’arachide (1,2 million de tonnes) et le manioc (10 400 tonnes). À l’heure actuelle, le coton est la principale culture de rente du Soudan. Il est également le premier producteur mondial de gomme arabique, employée pour l’élaboration de confiseries, parfums, aliments transformés et constitue un autre produit majeur d’exportation. Quant à l’activité industrielle, elle concerne la transformation de produits agricoles et la production textile. Les grandes centrales hydroélectriques de Khachm al-Girba sur l’Atbarah et de Sennar sur le Nil Bleu assurent 70% de la production d’électricité du Soudan. L’économie du pays s’est considérablement améliorée grâce à la production pétrolière (345.000 barils/jour) et le territoire possède un véritable potentiel agricole (le « grenier à blé du monde arabe »).

Avec une superficie de 1 million d’hectares, la Gézireh (« l’île » en arabe), au sud de Khartoum, est la région la plus irriguée du monde. Ce foyer de la culture du coton, constitue le cœur de l’économie soudanaise. Les acacias des forêts du Centre fournissent la gomme arabique, commercialisée depuis plus de deux mille ans. Les réserves en minéraux s’avèrent faibles mais existantes : le pays recèle des ressources en or, chrome, cuivre et en minerai de fer, ainsi qu’en pétrole, notamment dans le sud du pays.

Régime politique

Depuis son indépendance, en 1956, les gouvernements démocratiques et les dictatures militaires se se succèdent. C’est à la suite du coup d’État militaire de 1985 renversant le général Nemeiri au pouvoir depuis 1969, que le parti Oumma dominé par les membres de la secte des Ansars (disciples du Mahdi) arrive au pouvoir.

 Les fonctions de Premier ministre sont assurées par le principal dirigeant, l’arrière-petit-fils du Mahdi, Sadek al-Mahdi. La poursuite de la guerre civile, la situation catastrophique provoquée par les inondations et la famine de 1988 entraînent un deuxième coup d’Etat militaire mené en 1989 par le général Omar al-Bachir. Ce dernier est ensuite élu en 1996, puis réélu en 2000, président de la République.

Le conflit civil dans le Sud, né en 1983, prend fin le 9 janvier 2005 avec la signature d’un accord de paix entre le régime soudanais et les rebelles de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA). Pour la première fois dans l’histoire du pays : le 20 septembre 2005, un gouvernement d’union nationale est formé. Régi par le président al-Bachir, le régime politique du pays s’appuie sur une Constitution provisoire, signée le 9 juillet 2005 pour une période transitoire de six ans. Cette unité prit fin le samedi 09 juillet 2011 avec l’indépendance du  Soudan du Sud.

Histoire

L’histoire du Soudan rappelle celle des Arabes et de l’Islam. Par ailleurs, la Grande-Bretagne a joué un rôle important dans la situation actuelle de ce pays aux prises avec une guerre civile qui aura duré presque quarante ans.

Du VI e au XVI e siècle, la nation soudanaise a connu une double identité, tout d’abord Chrétienne puis arabo-musulmane. En effet, vers le VIe siècle, deux royaumes chrétiens se constituèrent : Le royaume de Dongola (de Assouan à Khartoum) et le royaume d’Aloa (sud de Khartoum). En 640, ces deux royaumes furent coupés du reste du monde chrétien par la conquête de l’Egypte par les Arabes.

Au XVIe siècle, un sultanat fort apparu dans la région du Centre-Nord, musulman et arabisé, qui ébaucha le noyau politique, économique et culturel du Soudan. Le sud du pays, cependant, de religion catholique, restait inaccessible.

En 1821, les armées de Mehemet Ali, vice-roi d’Egypte, envahirent le pays. Le pays fut pour la première fois unifié par la conquête égyptienne, qui imposa l’arabisation dans la partie sud du pays. La centralisation autoritaire provoqua par la suite une réaction anti-égyptienne qui dégénéra en conflits armés.

C’est en 1898 que le Soudan passa sous contrôle de l’Empire britannique, source de conflits et de violence entre les Arabes au Nord et les Négro-Africains au sud. La colonisation perdura jusqu’en 1956, qui adopta une politique ayant pour but d’éviter les tensions entre le Nord et le Sud.

Deux entités étaient clairement distinctes. Dans le soudan du nord, les Britanniques géraient la région selon le modèle connu de « l’administration directe », identique à celle développée dans les colonies du Proche-Orient en Egypte. A l’opposé, les Britanniques se désintéressèrent de la partie sud du Soudan, bien qu’ils souhaitaient assurer un minimum d’ordre pour un moindre coût possible. Ils employèrent le modèle « administration indirecte », autrement dit une politique appelée « closed districts », qui consistait à interdire l’activité économique des commerçants arabes du Nord vers le sud. La région du sud resta donc totalement coupée du Nord.

L’anglais fut imposé comme langue officielle ayant pour but d’enrayer complètement l’arabisation et l’islamisation dans la région. Cette politique linguistique s’est révélée destructrice, accentuant les attitudes linguistiques conflictuelles entre le Nord et le Sud. Autrement dit, la méconnaissance de l’anglais avait pour effet de sous scolariser la population sudiste, et le maintien de la langue arabe devenait une langue « véhiculaire ».

Après la Seconde Guerre mondiale, les Britannique changèrent d’attitude et voulurent aider le Sud à rattraper le niveau de développement du Nord, en pressentant l’accession du pays à l’indépendance. Le gouvernement colonial adopta alors une nouvelle politique linguistique et rendit l’arabe officiel dans tout le pays.

L’indépendance du Soudan fut déclarée le 1er Janvier 1956. L’arabe devint la langue officielle et l’Islam religion d’Etat.

De 1958 à 1964, la dictature militaire du régime du général Abboud imposa l’arabisation et l’islamisation dans tout le Sud, qui remplaça l’anglais progressivement.  Cependant la répression systématique envers le Sud aggrava les tensions jusqu’à ce que les conflits armés aboutissent à une véritable guerre civile.

En 1969, un autre coup d’Etat militaire instaura un régime d’inspiration plus socialiste. Entre 1972 et 1983, le Soudan tenta une expérience de large autonomie en dévouant les pouvoirs législatif et exécutif à la région du Sud, sous le gouvernement du général Nimeiry.

L’accord d’Addis-Abeba en 1972 conféra un statut d’autonomie au Sud. Cet accord a instauré un Etat fédéral au Soudan et une Assemblée régionale élue au suffrage universel ainsi qu’un Haut Conseil exécutif pour le Sud.  Installés à Djouba, elle devenant la capitale de la région autonome du Sud.

La guerre entre le Nord et Le Sud dura jusqu’en 2005, et le Sud Soudanais obtenu une certaine autonomie politique, économique et religieuse par la suite. Le Soudan du Sud accéda officiellement à l’indépendance le samedi 9 Juillet 2011.

Les grandes personnalités du Soudan

  • Mahdi du soudan, Muhammad Ahmad Ibn’Abd Allah (1843-1885)
    Chef religieux et militaire dont le fait d’arme majeur reste la prise de Khartoum en 1885 tenue par    les forces britanniques du général Gordon. À Omdurman, en son temps capitale du Soudan, la tombe du Madhi, transformée en mosquée, est devenue un lieu de pèlerinage qui peu à peu prend une importance comparable à La Mecque
  • Mohamed el Wardi (1932-2012)
    Icône musicale du Soudan, Mohamed el Wardi fut détenu en raison de ses opinions gauchistes, et passa des années en exil avant de revenir au pays, il y a dix ans. On lui reprochait de soutenir les auteurs d’une tentative de coup d’état. Par ailleurs, ses chansons, en arabe et en dialecte nubien Halfawi, évoquaient tout à la fois la vie quotidienne sur les bords du Nil et le patriotisme.
  • Hassan Musa (1951)
    Musa est l’icône soudanais de l’art pictural. Il est l’un des artistes africains dont ont été présentées les œuvres dans un nombre impressionnant de lieux prestigieux tels que le Centre Georges Pompidou à Paris Biennale de Venise, San Diego Art Museum de Tokyo ou encore Johannesburg Art Gallery. Il a créé une technique propre, d’un genre nouveau.
  • John Garang (1945–2005)
    Il était un homme politique et militaire soudanais. En 1970, il rejoint le mouvement rebelle Anyanya contre le régime de Khartoum. Il est intégré dans l’armée soudanaise après la signature d’un accord de paix. En 1972. Il fonde alors l’Armée populaire de libération du Soudan qui en entame une guerre contre le pouvoir central. Il est investi vice-président le 9 juillet mais meurt le 31 juillet avec 13 autres personnes dans un accident d’hélicoptère revenant d’une rencontre avec le président ougandais. Ses funérailles à Djouba ont été précédées par de violentes émeutes, notamment à Khartoum, provoquant la mort de 110 personnes et plus de 1600 arrestations.

 

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