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Etats unis

Grands espaces, déserts et canyons

Déserts en Amérique

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L’ouest des Etats-Unis possède une flore, une faune, des paysages et une culture unique au monde, aussi riche que variée. La culture nord-américaine recèle bien des mystères pour celui qui n’a jamais pénétré ces contrées.

L’ouest est encore plus qu’ailleurs une terre de contrastes. L’effervescence des grandes villes cosmopolites de la côte laisse place, à l’intérieur des terres, à une Amérique bien différente de nos clichés modernes.

Les mobiles homes sont plantés en plein cœur d’un implacable désert, les Indiens habitent encore dans leur ho gans ou dans des pueblos nichés au sommet d’impressionnants plateaux, tout ceci, en essayant de concilier tradition et modernité.

L’ouest, c’est aussi les villes champignons du Nevada où la nouvelle ruée vers l’or s’appelle désormais « Casinos » ; sans oublier bien sûr les merveilles des grands parcs américains dont les plus spectaculaires se trouvent en Utah et en Arizona. Partez à la découverte des grands parcs de l’ouest américain, à travers canyons et déserts.

Paysages Américains

Zones géographiques US

Avec plus de 9 629 000 km² (près de 17 fois la France), les USA se démarquent d’abord par leur immensité. Il est possible de distinguer 7 régions. La zone Nord-Est abrite la plus grande mégalopole au monde reliant des villes telles que New York, Boston, Washington, la capitale du pays, et Philadelphie. C’est également dans cette partie du pays que l’on trouve la région des Grands Lacs avec le Lac Supérieur, le Lac Huron, le Lac Michigan. La partie Sud-Est du pays est occupée par plusieurs états dont celui de la Louisiane, traversé par le Mississipi, et celui de la Floride qui se termine par le chapelet d’îles de l’archipel des Keys. Dans les terres à l’Ouest de la grande chaîne des Rocheuses, se situent la région regroupant les nombreux parcs de l’Ouest américains. Sur la côte Ouest, la Californie  abrite des villes gigantesques telles que San Francisco et Los Angeles.  Même si ils ne sont pas rattachés à la partie principale du pays, il ne faut pas oublier l’Alaska, qui abrite le point culminant du pays : le Mont McKinley (6 100 mètres) et l’archipel d’Hawaii dans l’Océan Pacifique.  

Environnement naturel et climats Américain

Grace à cette impressionnante superficie, les USA offrent une multitude unique de paysages et de climats. La zone Nord-Est se qualifie par un climat variant tempéré à froid avec un urbanisme développé, des paysages côtiers verdoyants et une zone industrielle autour des Grands Lacs. Les Appalaches centrales forment un paysage très verdoyant de forêts. Dans le Sud-Est du pays, on distingue un climat plutôt tropical avec de grandes étendues de marécages et de mangroves en Floride, mais aussi des habitations luxueuses comme à Miami, des plages de sable fin ou de grandes exploitations de canne à sucre entourées d’une végétation de chênes et de cyprès. Les paysages du Grand Ouest Américain, où le climat est sec, comptent de grandes étendues désertiques et arides comme celles de la Sierra Nevada. Les côtes sont ponctuées de crêtes, vallées, rivières, de forêts de Séquoias Géants, sans oublier la très renommée baie de San Francisco. 

Faune 

La faune correspond elle aussi à l’immensité du territoire, elle est abondante et variée ! Dans le Nord, les paysages abritent et nourrissent des élans, wapitis, cerfs, chevaux, chèvres sauvages, mouflons bighorns, ours, loups, coyotes, écureuils, marmottes, castors, chiens de prairie, pumas, couguars, ocelots, … Plus au Sud, dans les zones marécageuses, on retrouve des caïmans. Symbolisant le pays, le bison ou « Buffalo » est exploité de toutes les manières possibles (du divertissement à l’engrais). Il a failli disparaitre à la fin du XIXe siècle ; on peut cependant, sur certaines routes du Dakota ou du Wyoming, avoir à freiner pour le laisser traverser… Concernant les oiseaux, plus de 350 espèces sont recensées uniquement pour le Yosemite National Park.  On ne citera donc que le Pygargue à tête blanche (Bald Eagle) élevé lui aussi au rang de symbole national.  

Zones protégées et parcs naturels aux Etats Unis

Ce paragraphe n’est pas exhaustif mais à vocation de sensibiliser le futur voyageur à la préservation de l’environnement en mettant en valeur certaines zones protégées du pays.  

Avec une superficie de près de 9 000km², le Yellowstone National Park est la réserve naturelle des Etats-Unis la plus ancienne. Créé en 1872, il abrite des paysages variés alliant forêts de pins, canyons, lacs, ainsi qu’une activité géologique des plus dynamiques: il contient deux tiers des geysers de la planète (dont l’Old Faithfull)  et de nombreuses sources chaudes. Ce décor magnifique abrite une faune tout aussi exceptionnelle avec bisons, ours, élans, coyottes, etc. 

Au cœur de la Sierra Nevada, le Yosemite National Park est certainement le plus connu et le plus fréquenté des parcs californiens. Inscrit en 1984 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, ce réserve de haute montagne protège plus de 2500 km de cours d’eau et de lacs. Les nombreuses chutes d’eau qui dépassent quelques fois les 180 mètres de hauteur sont particulièrement remarquables pendant la fonte des neiges. Les plus célèbres demeurent les Yosemite Falls d’une hauteur de 740 mètres et composées de 3 paliers : Upper Yosemite Fall, Middle Cascade et Lower Yosemite Fall. Il est également possible d’observer des lynx, coyotes, pumas, renards, biches, cerfs, rongeurs, opossum de Virginie, marmottes, mouflons, lièvres, et, si vous avez de la chance, des ours noirs.  

Reconnus depuis 1976  comme Réserve de la Biosphère, les Parcs Nationaux de Sequoia et de Kings Canyon sont constitués d’un environnement montagnard protégeant d’immenses arbres multi-centenaires.  Sequoia National Park est célèbre pour ses séquoias géants et notamment, pour le plus haut d’entre eux, le General Sherman qui s’élève à près de 83 mètres de hauteur. Au Nord, le Kings Canyon National Park abrite notamment un canyon de granite de plus de 1 200 mètres de haut qui fut creusé, au fil du temps, par l’érosion des glaciers et par la Kings River. 

Etats-Unis et ses désert de montagne, de sable et de pierre

La région centrale de l´Ouest américain est caractérisée par des plateaux au climat désertique. Rappelons que ce caractère est en grande partie lié à la présence, à l´ouest de ces plateaux, de chaînes montagneuses assez élevées (Coast Ranges, Cascade Range et Sierra Nevada). En conséquence, cette zone ne reçoit que très peu de précipitations. 

Dans le Désert de l’Arizona : la ville de Yuma est la plus sèche des Etats-Unis, avec une pluviosité de 80mm par an, inférieure à celle de certaines régions sahariennes. C´est également en Arizona qu´on atteint le record de luminosité : Phoenix a un ensoleillement annuel de 3 700 heures, ce qui représente environ 350 jours de soleil par an.

Dans le fameux Désert de la Vallée de la Mort, au sud du Nevada, on a relevé la température la plus élevée du pays avec 56,7°C. Un tel niveau de température n´est dépassé que dans le Sahara. Cela n´empêche pas le Grand Bassin de connaître aussi des nuits très froides et des hivers glacés.

Le Désert de Sonora, situé au sud de l´Arizona, est très réputé pour ses hivers particulièrement doux et ensoleillés, qui ont fait de Phoenix, par exemple, l´une des grandes destinations touristiques hivernales.   

Culture et société américaine

Traditions

Sur le plan des traditions artisanales, il est possible de trouver des objets typiquement américains tels que des instruments de musique vintage, des affiches (venant de l’artisanat des Appalaches, « western » ou issus de la culture noire).  L’artisanat indien est onéreux dès lors qu’il est authentique ou signé par des artistes. Selon les nations, il offre couvertures, bijoux, poteries, vanneries… Visitez, en revanche, les pawn shops, souvent achalandés de façon surprenante. D’autre part, le matériel électronique, CD et DVD, vêtements, et articles de sport sont, en général, à des prix attractifs. Pensez à la conversion aux normes européennes des différentes tailles et standards locaux. Les magasins d’usine (factory outlets) vendant des fins de séries à prix cassés, établis en rase campagne ou à la périphérie des villes, méritent souvent le détour. 

Dans le domaine des traditions culinaires, contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible de bien manger aux Etats-Unis. Il faut donc distinguer entre la restauration de chaîne (formatée, mais de qualité constante) et la restauration indépendante ; ainsi qu’entre fast-food et restaurant. L’étendue du pays et la variété des communautés qui l’habitent sont gages d’une grande diversité d’assiettes. Il est vrai qu’à la campagne, la carte pourra manquer de variété ; dans ce cas, nous vous conseillons de vous fournir en produits frais et de pique-niquer (et on trouve du « vrai » pain pour les sandwichs !). Quant au petit-déjeuner (un repas complet, s’il s’agit d’un american breakfast), il peut être pris à l’hôtel ou dans les petites cafétérias, typiques de la route américaine. 

En ce qui concerne la musique et le théâtre, une infinité d’artistes existe. Phineas Taylor Barnum est l’un des premiers promoteurs du théâtre américain, qui commença dans le quartier des spectacles à Manhattan en 1841. Edward Harrigan et Tony Hart s’associent dans les années 1870 pour produire une série de comédies musicales à New York. Au début du XXe siècle, Broadway devient le centre de ce genre aux États-Unis. Les chansons et les mélodies d’Irving Berlin, Cole Porter et Stephen Sondheim deviennent des classiques. Au début du siècle, le prix Pulitzer de théâtre récompense Tennessee Williams, Edward Albee et August Wilson. En musique, Charles Ives (1874-1954) est considéré comme l’un des premiers grands compositeurs américains, dans les années 1910. Henry Cowell et John Cage ont essayé après lui de donner une approche américaine de la composition classique. Aaron Copland et George Gershwin développent une synthèse spécifiquement américaine de la musique populaire et classique. En ce qui concerne la musique populaire du XXe siècle, les États-Unis sont le berceau du gospel, du jazz, du blues, du rhythm and blues, du rock ‘n’ roll, de la soul, de la house music, du disco, de la funk, du jazz-rock et du rap.

Population

Avec 305 022 000 habitants, les USA sont connues pour leur métissage ou « melting–pot ». Cette idée est à la fois vraie et fausse. Vraie, car avec un nombre d´immigrants estimé à 50 millions de personnes, venues de toute la planète depuis les premiers arrivants européens au XVIème siècle, les Etats–Unis sont incontestablement le premier pays du monde en matière d´immigration. Fausse, car toutes ces minorités ne sont jamais parvenues à former une population homogène, mais revendiquent chacune leurs différences et leurs identités propres. Aujourd´hui, la communauté blanche non hispanique est toujours, de loin, la plus importante (75% de la population). Les Noirs forment, avec 12% de la population, la deuxième communauté du pays. Descendants des esclaves africains, ils peinent toujours à faire évoluer leur situation au sein de la société américaine. Pour sa part, la communauté hispanique, qui représente au moins 9% de la population, est en très forte expansion.

D’autre part, il ne faut pas oublier que la religion est un aspect important de la société américaine. En effet, 90% des Américains ont une conviction religieuse et 70% sont membres d´une Eglise. On compte ainsi 56% de protestants, 28% de catholiques, 2% de juifs et 1,5% de musulmans.  En marge de ces grandes institutions, la liberté de culte a permis le développement de mouvements singuliers, comme l´Eglise des Amish. Peu nombreux (environ 35 000 membres), établis principalement en Pennsylvanie, ceux-ci ont, entre autres traits, la particularité de refuser l´usage de toute technologie apparue après 1698, date de la fondation de leur Eglise. Hors des religions traditionnelles, la liberté de culte qui règne aux Etats–Unis a conduit à l´apparition de nombreuses sectes, dont certaines sont reconnues à l´égal des Eglises. Parmi les plus populaires, citons les Témoins de Jéhovah, l´Eglise adventiste du Septième Jour, l´Eglise de la Science chrétienne, l´Eglise de Scientologie ou l´Église de Jésus–Christ des Saints des derniers jours (les Mormons).  

Economie

Les principales ressources des USA sont : l’exploitation de pétrole, les services électroniques et informatiques, l’industrie automobile, l’agriculture. Malgré les évolutions récentes, l’économie américaine demeure la plus puissante du monde. L’assise des services (80% du PIB) permet de relativiser le danger que représenteraient pour elle les performances des pays émergents en termes de production : l’économie des Etats-Unis est déjà celle d’une société postindustrielle, qui, en dépit de ses faiblesses, possède une sérieuse avance sur ses concurrents. Premiers exportateurs, premiers importateurs, les Américains contrôlent le commerce mondial (dont le dollar est la monnaie de référence). L’agriculture (2% du PIB et % des actifs) bénéficie d’espaces favorables, d’une mécanisation poussée et du développement des biotechnologies (semences, par exemple). Le goût de l’innovation technique, appliqué aux richesses minérales du continent, a dès longtemps favorisé l’essor d’une industrie (18% du PIB) souvent hégémonique. D’importantes ressources énergétiques ont porté cet essor : pétrole, gaz naturel, charbon et des fleuves et rivières qui ont permis le développement d’installations hydroélectriques à grandes capacités. Ces atouts n’empêchent pourtant pas que 13% des Américains vivent au-dessous du seuil de pauvreté avec un taux de chômage de 10 % et un PIB moyen de 59 000€ par habitant (France : 34 000€).

Régime politique

Les Etats-Unis sont une république fédérale constitutionnelle composée de 50 Etats et du District fédéral de Columbia. Le président est élu tous les 4 ans au suffrage universel indirect, c´est à dire par un collège de « grands électeurs » élus au suffrage universel direct dans les différents Etats. Son mandat n´est renouvelable qu´une fois. Depuis 2020, le président est Joe Biden.

Histoire

Christophe Colomb, qui, le 12 octobre 1492, découvre un continent nouveau pour le compte du roi d’Espagne, nommera « Indiens » des populations aux lointaines origines asiatiques. La terre est ronde. La partie nord de ces terres (baptisées Amérique en l’honneur du navigateur Amerigo Vespucci), touchée et explorée de différentes manières, verra s’installer une première colonie permanente espagnole en 1565 à Saint-Augustine (actuelle Floride). 
Puis en 1607 s’installe une première colonie anglaise, à Jamestown (actuelle Virginie). En 1620, les Pilgrim Fathers débarquent du Mayflower à Cape Cod et fondent Plymouth (actuel Massachusetts). Comme les Français étaient installés dans le nord-est depuis quelque temps déjà, les premiers rôles de la geste américaine étaient désormais réunis. On compte 13 colonies anglaises sur la côte est en 1733, réparties en 2 groupes d’esprits différents. Marchands puritains au nord ; planteurs de tabac et de coton au sud. Nous signalons, à l’attention de ceux qui prendraient les Américains pour d’incultes mangeurs de burgers, que l’université d’Harvard fut fondée en 1636 près de Boston. 

En septembre 1774, on réunit à Philadelphie un premier congrès continental et, l’année suivante, la guerre pour l’indépendance commence. L’armée est placée sous le commandement de George Washington. En dépit des succès militaires anglais, le congrès continental déclare l’indépendance le 4 juillet 1776. La fortune des armes demeure contraire aux insurgents jusqu’à l’entrée en lice de la France (Lafayette, le voilà !). Le 19 octobre 1781, l’armée anglaise capitule à Yorktown (Virginie). Un traité de Versailles mettra une fin officielle aux hostilités en 1783. La constitution est adoptée en 1787 et, en 1789, Washington devient le premier président américain. Déjà, l’opposition Washington (fédéraliste) Jefferson (attaché à l’autonomie des colonies) préfigure les oppositions à venir.
Au début du XIXe siècle, les créations d’Etats se poursuivent. En 1803, on rachète la Louisiane à Napoléon. Lewis et Clark explorent les Rocheuses ; à l’est de celles-ci, les Américains retombent sur des revendications britanniques : nouvelle guerre (1812-1815). La frontière nord ne sera définitivement installée sur le 49° parallèle qu’en 1846. A temps pour se transporter au sud, où une guerre éclate avec le Mexique, qui fait tomber le Texas et la Californie dans l’escarcelle américaine. En 1850, on compte 31 Etats dans l’Union. Les Indiens, quant à eux, n’ont pas lieu de se réjouir des ces développements. Ils ont été copieusement broyés par les conflits de souveraineté (la leur, leur étant unanimement déniée). 

La seconde moitié du siècle les verra se soulever contre les empiètements et les parjures. Les Guerres indiennes sont à l’avantage de l’armée américaine ; elles se terminent, peu glorieusement, par un massacre de Sioux à Wounded Knee (Dakota du Sud), le 29 décembre 1890. Les Indiens entrent à cloche-pied dans la modernité. L’Indian Citizenship Act ne reconnaitra leur citoyenneté américaine qu’en 1924. 
Dans le même temps, à l’est, les tribus blanches se sont livré la plus sanglante des guerres nord-américaines. Le 6 novembre 1860, Abraham Lincoln, républicain, anti-esclavagiste, accède à la présidence. Cela entraine la sécession de 7, puis 11, Etats « confédérés ». Inconstitutionnel pour Lincoln (la question de l’esclavage est, en fait, dans la dépendance de ce débat de droit public). Le 12 avril 1861, les Confédérés (« Sudistes ») attaquent ; la première partie de la guerre est à l’avantage de leur général en chef, Lee. Les Fédéraux (« Nordistes ») attendront quelques mois des officiers supérieurs à la hauteur. Grant et Sherman aux gâchettes, les choses changent petit à petit. 

Du 1er au 3 juin 1863, la bataille de Gettysburg (Pennsylvanie) est la plus sanglante boucherie de la guerre, c’en est aussi un tournant en faveur du Nord. Le général Lee rend les armes au général Grant, le 9 avril 1865, à Appomattox (Virginie). Fin des opérations militaires. Le 14 avril, Lincoln est assassiné. L’esclavage est aboli dans le courant de l’année. L’option fédérale s’impose. Les blessures suppurent longtemps. La fin du XIXe et le début du XXe siècle seront pourtant un âge d’or pour les Etats-Unis. Le développement industriel et commercial impressionne, le mythe de la frontière tourne à plein. Les immigrants affluent : 40 millions d’habitants en 1870 ; 75, en 1900 ; plus de 100 en 1920. Le pays est dès lors la première puissance économique du monde. Ce statut réclame une nouvelle organisation : lois anti-trust, impôt sur le revenu, American Federation of Labor… Quelques achats, annexions ou tutelles de standing : Alaska, Puerto Rico, les Philippines, Guam, Hawaii, Cuba.
Peu désireuse d’intervenir dans les conflits européens, l’Amérique est pourtant amenée à déclarer la guerre à l’Allemagne, le 6 avril 1917 (« Lafayette, nous voilà ! »). Près de 2 millions d’hommes « frais » décideront de la défaite allemande. Alors que le président Wilson prend une part active à l’élaboration du Traité de Versailles et porte la Société des Nations sur les fonds baptismaux, il échoue à y intéresser son pays. 

Les USA n’entreront pas à la SDN et ne ratifieront pas le Traité. L’isolationnisme politique reprend ses droits, non sans que se mettent en place les prémices de l’expansion culturelle. L’après-guerre est prospère et la gestion désinvolte. Le 24 octobre 1929, le Black Thursday (Jeudi noir) de Wall Street marque le début de la Grande Récession. En trois ans, la production industrielle chute de 60%, 100 000 entreprises ont fait faillite et 25% des actifs sont au chômage. 
En 1933, le nouveau président, Franklin D. Roosevelt, lance le New Deal. Il s’agit de réamorcer l’économie par un ensemble de mesures dirigistes. Les succès inégaux de cette politique vont trouver un second souffle dans l’effort de guerre que provoque l’agression japonaise contre Pearl Harbour (7 décembre 1941). L’Empire du Soleil Levant a réellement donné de nouvelles cartes à l’Amérique. Les hommes et l’industrie font face aux enjeux et les assument vigoureusement. L’Allemagne capitule le 7 mai 1945 ; le Japon, qui vient de subir deux frappes nucléaires, le 14 août. Le monde a changé. Le partage de Yalta donne le cadre d’une guerre désormais froide contre l’Union Soviétique. 

Le plan Marshall ajuste l’Europe occidentale au regain de puissance américain ; l’armée rouge visse l’Europe orientale au communisme russe. On crée l’OTAN (1949) ; on institue le Pacte de Varsovie (1955). On se contrôle à l’ONU. De 1950 à 1953, la guerre de Corée réchauffe la Guerre froide. Elle a des échos paranoïaques aux Etats-Unis où le sénateur McCarthy voit rouge. Staline meurt. Les mandats de Dwight Eisenhower connaissent une relative détente avec l’URSS de Khrouchtchev. A l’intérieur, le mouvement pour les droits civiques des Noirs prend son essor. 
L’économie tourne comme un moteur de Buick : rond. Et puis le vieux soldat laisse la place au jeune homme qui mettra le pays sur la voie d’une nouvelle guerre : John Kennedy, après avoir fait reculer les soviétiques à Cuba, envoie des conseillers militaires au Sud-Vietnam. S’il est encore difficile de dire ce qu’elle représentera dans l’histoire vietnamienne, la Guerre du Vietnam est à coup sûr une tragédie américaine, où s’abîmera la confiance en soi née des victoires de 1945. Kennedy, Johnson, Nixon et Ford portent le poids de la guerre ; Carter en paiera encore les pots cassés en Iran. Sur ce fond, les 60ies-70ies conjuguent des drames (assassinats de Kennedy et Martin Luther King), des succès (Neil Armstrong sur la lune, Nixon en Chine), des libérations (les mœurs), des comédies politiques (Watergate), des inquiétudes (choc pétrolier). Le pays suscite enthousiasme ou exécration à l’échelle qui est la sienne : mondiale. 
C’est Ronald Reagan (républicain grand teint) qui, bénéficiant d’un contexte économique favorable, lui rendra un peu de tonus moral. L’ancien acteur présidera au délitement du système soviétique et tiendra l’Iran islamiste à distance. L’attitude bravache, qui masque un réalisme politique conséquent, plait. L’Amérique est de retour. La grande pyrotechnie mise en scène par George Bush père lors de la 1ère guerre du Golfe (janvier-février 1991) poursuit dans le même sens. Par contre la politique économique durcit les antagonismes et patine – le pays est en récession de 1989 à 1992 ; la crise sociale est patente. Les électeurs se tournent alors vers le démocrate Bill Clinton. Celui-ci tente de résorber le chômage et l’inflation, de réduire les déficits. Il y parvient en partie.

Les grandes personnalités

  • Abraham Lincoln (1809 -1865)

    Surnommé le « Grand Emancipateur », le 16ème président des États-Unis (1861-65), qui protégea l’union durant la Guerre Civile et provoqua l’émancipation des esclaves. 

  • Calamity Jane (1856 – 1903)

    Cette aventurière de la conquête de l’Ouest est réputée pour ses capacités à pister les Amérindiens et à tuer le gibier ! De son vrai nom, Martha Jane Canary, jurait, buvait et tirait comme un homme. Chapeau de cow-boy vissé sur la tête, fusil à la main et santiags aux pieds, elle attirait le respect de ceux qui la rencontraient. Elle fit notamment la campagne d’Arizona contre les Indiens au cours de laquelle elle ramena sain et sauf le général, touché d’une balle, au camp. 

  • Henry Ford (1863 – 1947)

    Autodidacte, Henry Ford  devient à vingt-quatre ans ingénieur chez Edison. C’est en 1882 qu’il construisit sa première voiture avec un moteur à explosion et à pétrole. Son objectif est alors de produire en grande quantité une automobile qui se veut populaire. Ce sera, quelques années plus tard, la naissance du modèle T. 

  • William Faulkner (1897 – 1962)

    Après avoir servi dans l’aviation pendant la Première Guerre mondiale, ce journaliste est révélé en 1929 au grand public avec la parution de ‘Le bruit et la fureur’. Il obtiendra le Prix Pulitzer ainsi que le Prix Nobel de littérature en 1949. 

  • Zelda Fitzgerald (1900 – 1948)

    Mariée à Francis Scott Fitzgerald, Zelda tente d’exister de son côté à travers l’écriture et la danse, passions qui finissent par devenir une véritable obsession. Fragile et instable, elle séjourna à la fin de sa vie dans des cliniques et mourra tragiquement dans l’incendie d’un hôpital psychiatrique.

  • John Kennedy (1917 – 1963)

    Le 35ème président des Etats-Unis, John Fitzgerald Kennedy prônait une coexistence pacifique au cœur de la Guerre froide, il a su faire face à la crise avec agilité. À l’intérieur, il s’est efforcé de relancer l’économie, s’est battu contre la ségrégation raciale et a favorisé la conquête spatiale.

  • Martin Luther King (1929 – 1968)

    Martin Luther King fut un militant non-violent pour les droits civiques des noirs et l’émancipation des Afro-américains. Son discours « I have a Dream » appelant à la fraternité entre noirs et blancs, est devenu un hymne à la solidarité et à l’espoir d’entente entre toutes les communautés.

  • Andy Warhol (1928 – 1987)

    Ce publiciste excentrique a marqué l’art contemporain avec ses sérigraphies de vedettes de cinéma qui ont fait le tour du monde. Il a compris très tôt l’importance de l’image dans la société de consommation et fut une figure de proue du mouvement Pop Art. 

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Déserts américains connus

Ils nous racontent leur exploration des déserts et canyons aux Etats Unis

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